24 HEURES DANS LA PEAU D'UN BAGNARD

"_ Ecoutez, je vous assure que tout ceci n'est qu'un malentendu...
*BAF* Apparemment ce milicien ne comptait pas dialoguer.
_ Hey ! J'ai des droits en tant que Bontarien ! J'étais juste en train de droper avec que des gens biens... il y a eu cette histoire de bière et puis, et puis..."
*REBAF*



Tout ceci me semblait bien mal engagé. Impossible de compter sur mes seuls pouvoirs et techniques Eniripsa, je ne m'échaperai pas d'ici aussi facilement.
Sans vraiment y croire je m'adressais au premier garde pour sortir, pretextant une indigestion puis, devant l'échec, tentant de le soudoyer. Mais un Eni toujours en formation, aussi courageux soit il, ne risque pas de satisfaire la bourse de pareil personnage.
Me voilà donc ici dans la pénombre de cette geôle qui a vu défiler tant d'agresseurs... je suis seul et il ne me reste plus de chope. J'ai perdu ma dernière avant le combat qui m'amena ici.


Je crois que je vais marcher un peu...

Mmmh... quel grand malheur il t-arrive mon ami. J'essaierais de te rendre visite afin de diminuer ta solitude. (on essaieras de te passer les bières discretement)

Cela fait certainement une bonne dizaine d'heures que je traine ma carcasse dans ces dédales lugubres maintenant. Il n'y a aucune faille dans l'architecture de cette prison. Quelques canalisations incertaines qui aboutissent à de fortes grilles. Des aérations aux plafonds, mais inaccessibles ou bien trop hautes.
Pourtant je savais que je sortirais plus tôt que prévu d'ici.
Et puis, sans que je ne m'y attende, Captain Iglout vient me voir.
"Du monde au parloir, cracha t il."
Ni une ni deux je m'y rendis. J'ai su qui il était dès que je l'aperçu. Mine triste, costume sombre et petite malette : un avocat. Il me remet sa carte, que je fourre tout de suite dans ma poche.
Je hurle :"Ca fait une plombe que je suis là !!! Z'en avez mis un temps !"
J'avais pas vraiment envie d'être poli. Après tout, si j'étais là derrière ces barreaux, c'était aussi à cause de lui.

Après plusieurs minutes d'explications, il se lève et parle à Iglout entre les barreaux. Je sais que je suis déjà libre. Pour paraitre bon avocat à mes yeux il a préféré payer ce garde, sans que je le vois... mais j'ai bien vu la lourde bourse qu'il a glisser avec les documents.
Le garde me fait signe de le suivre et je me retrouve vite à la sortie de la prison.
AAAaaaaaaa, enfin ce bon air. Je n'en pouvais plus. Je fais quelques pas et je m'aperçois que cet étrange avocat ne me suis pas. Je n'ai plus que sa carte, que je regarde machinalement.

Maître Egduj Daerd
Avocat tous risques
Domaine Furjzaa
avec les salutations de Prince Shamssa

Oh. Shamssa. Merci à toi.

Quel brave homme ce Messire Shamssa quand même.