Timeline-le-généreux

"...L’Enfant sentit ses muscles se raidir, lentement il se figeait. Alors que retentissait à ses oreilles bourdonnantes une lointain bruit régulier de mécanisme et de rouages, son cœur battait violemment à ses tempes, il pouvait presque sentir chaque battement jusqu’au niveau de ses yeux qui le soumettait à une douleur régulière mais croissante jusqu’au point de lui faire croire qu’ils allaient exploser. Le lointain son devenait de moins en moins distant et la douleur s’amenuisait pour devenir psychologique, statufié il ne pouvait bouger, immobile comme dans un corps de pierre qui ne serait pas le sien. Il ne pouvait rien faire, tout juste voir devant lui, certainement pas entendre. Par contre en se concentrant il pouvait sentir une brise fraiche. Mais où donc était-il, question stupide en de pareils instants mais c’est le genre de question qui vous prend alors que le plus grave vous arrive vous pensez à des choses secondaire voir sans intérêt, quoique. C’est alors que le son pris étrangement forme, comme si l’on pouvait distinguer des mots. Son cœur ralentissait et très lentement de plus en plus lentement il pouvait en sentir les battements qui devenait néanmoins toujours plus violent, et pourtant à mesure qu’il ralentissait de battre, hormis cette tétanie absolue, il ne ressentait aucun sentiment d’agonie. Peut-être était-ce tout simplement cela, attendre immobile, une fin devenue inéxorable alors qu’elle paraît toujours imaginaire à defaut lointaine, attendre immobile dans une douleur qui dans une telle prise de conscience devient secondaire. Non, pas secondaire, c’est la conscience qui se sépare, l’une est tangible, physique, hurle, lutte et s bat, appele à l’aide la seconde qui elle surprise observe. La conscience du corps opposé à la raison froide, analytique. C’étais donc ça mourir. Au moins pour lui en tout cas.après tout chaque vie étant unique, chaque instant étant unique, pourquoi toute les morts devraient se ressembler si ce n’est dans l’imaginaire apeuré de ceux qui craigne d’être différent ou lésé, face à la mort nous sommes tous égaux lui avait on dit. Sur le principe absolu oui, mais dans le déroulement et la pratique il ne faisait pas qu’en douter. Cet instant était le sien, le dernier, aussi le vivait-il comme une ultime expérience, dans ces oments où on est le seul héros du théatre de sa vie. Oui c’est vrai, dans sa propre mort, chacun a le premier rôle pour la dernière scène. Perdu dans ses pensées, quasi inconscientes, la voix mecanique s’insinua :
« pauvre Enfant… tu étais sous le patronnage de la vie et tu m’as choisi, tu m’as appelé. As-tu seulement conscience de ce que tu fais ? »
Sous ses yeux se déroula le spectacle d’une vie passée, présente et même future. Au terme de cette vision, le battement de son coeur était parvenu à un rythme tellement lent que le dernier avait eu lieu il y quelques heures et il sentit approcher ce qu'il pressentait être le dernier lorsqu'il ressentit cette étrange impréssion, comme si au bord d'un gouffre béant il avait été suspendu dans sa chute instantanement et que se déroulait sous ses yeux le spectacle de ce précipice sans fond. Le dernier battement ne se termina pas ce rythme rassurant à deux mesure n'en eu qu'une seule et se figea. Plusieurs minutes passèrent ainsi où il resta dans le vide sans tomber, des heures, des jours, des semaines, des mois, puis des années.
Sueur...
Tremblement...
Une main sur son front...
Il ouvre les yeux, à la lueur rougeoyante des fours à pain, Bloodline était penché sur lui tentant de le réveiller."

- Extrait des chroniques de la communauté d’Edna Bô, Grand et petits mythes des bons pains dorés relatés par Erhan le Scribe. -

A suivre

Quel phrasé !
C'est beau, vivement la suite ;o)

LONGUE VIE AU CHEF!!!!!

oui car il n'y en a pas 2 comme lui!
fesont en sorte qu'il soit avec nous le plus longtemps possible!

Merci, Merci.
Je vais continuer de finir cette petite histoire, me reste le début à écrire, la fin je l'ai déjà.
Je vous ajoute la lettre adressée trop tard à Eleonie, après son départ pour les terres de l'ouest. Bien sûr je la placerai plus tard dans son contexte (sinon ici : Lettre à Eleonie). A savoir que Coucouille venait de la croiser peu de temps auparavant (tu nous narres ça?).

Quelques part au sud d'Amakna le chant des tofus accompagne doucement la naissance d'une nouvelle aube. Dans la boulangerie des pains perdus, trois silhouettes à la lumière des fours projettent leurs ombres dehors. Si on approchait, on pourrait certainement distinguer un xelor, un eni et une osa. Certains boulangers se lèvent tôt pour faire leurs pains, d'autres ne dorment pour ainsi dire pas. Les paysans du coin le savent, souvent, très souvent, le xelor passe ses nuits devant les fours, pétrissant inlassablement le pain alors que son compagnon monte la garde. Approchons pour voir ce qui l'amène à recevoir de la visite si tard dans la nuit.

Le xelor écoute attentivement ce que lui relate son intendante. L'air songeur, il cesse de pétrir, lance une fournée, pose calmement son rouleau et bascule un sablier que seul lui semble distinguer près de sa tête. Puis il glisse un doigt sous une de ses bandelettes pour se gratter. Ce tic et le pli qui marque ses bandes au niveau du front trahissent ce que ses amis savent être un signe de soucis. A quelques pas, son inséparable garde du corps, les mains à la ceinture scrute les alentours près de l'entrée. L'air inquiet, il observe un instant son maître.

Le bruit caractéristique des blés que l'ont fauche commence à retentir au loin, tirent le petit magicien de sa rêverie. "Il est l'Heure" dit-il, sans que ses compagnons comprennent de quoi il parle. Allez comprendre, avec un xelor, il est toujours l'Heure. De là à savoir de quoi il retourne, c'est une autre affaire.

Le xelor attrape un tofu qui dormait paisiblement près d'un four, lui tire une plume rapidement et évite de justesse un coup de bec. Il la trempe dans une teinture bleuâtre tout en sortant de sa tunique un parchemin.

"Très honorable Eleonie,

Ce n'est pas sans émotion que nous prenons connaissance de votre histoire. Nous n'aurions jamais imaginé que votre passé pouvait être si terrible.

Depuis longtemps, nous suivons dans l'ombre vos aventures avec attention. Notre communauté est et restera définitivement neutre, enfin... oui neutre. Attachés à l'Equilibre nous patientons espérant n'avoir jamais à devoir participer à une lutte pour le rétablir. Nous veillons.
Votre choix vous honore, et notre tradition de neutralité nous oblige à votre égard.

Alors que les brumes se dissipent révélant l'existence de deux grandes cités, un doute s'installe en moi, l'avenir d'Amakna nous semble menacé et votre départ en présage de nombreux autres laissant ces terres dans l'incertitude de leur avenir, il en est ainsi. Puissiez vous tout de même trouver ce que vous cherchez et votre destiné s'accomplir.

Les Suiveurs vous saluent,

Timeline dit le généreux

Suiveurs d'Edna Bô "

Il agite délicatement les doigts au-dessus du parchemin, l'encre sèche instantanément. Enfin il se tourne vers son amie qui lui tend déjà le meilleur de ses tofus. Le parchemin noué autour du coup, le tofu commence sa course et disparaît rapidement sous le ciel flamboyant en direction de l'ouest où brille encore la lune.

"Tu peux te reposer si tu veux Blood... Une nuit de plus sans sommeil." soupire le xelor.
L'Eni hoche la tête, regarde son vieil ami du coin de l’œil et va s'allonger sur une paillasse. L'osa et le petit sorcier font quelques pas à l'extérieur.
"Depuis combien de temps veilles-tu, Time?"
D'un air sombre, il lui répond "Longtemps trop longtemps."
Il se dresse alors sur la pointe des pieds et, la main sur l'épaule de l'Intendante, lui dépose une bise sur la joue.
"Merci à toi, repose-toi bien" Il fait demi-tour sans laisser à son amie le temps de répondre et disparaît dans la boulangerie.

De retour devant son four, ses pupilles se dilatent un instant. Une expression lui échappe alors que Bloodline se retourne sur son matelas de sac de farines : "Trop tard".


- Extrait des chroniques de la communauté d’Edna Bô, Grand et petits mythes des bons pains dorés relatés par Erhan le Scribe. -

Fruit de mes recherches, à prendre malgrès tout avec précaution, en effet cet extrait provient du Reccueil des grandes lignes du destin, ouvrage des plus aléatoire sans cesse annexé en raison de l'évolution du présent et de l'avenir.
Ce passage proviendra d'un parchemin usé retrouvé par hasard par un jeune aventurier lors de ses peregrinations, il aurait été écrit de la main d'un Suiveurs. Il narre un des passages les plus obscurs et les plus sombres de notre histoire, il n'est que partiel, certaine partie sont illisible notamment le début, je vous signale les passages manquant par des crochets.
"
[...]
La bataille occupait les plaines de Cania toutes entières. La Guilde des Suiveurs d'Edna Bô assurait notamment un soutien aux force de Bonta à l'avant poste Sud de Bonta. Le ciel d'ordinaire si clair en ces régions était ombragé, la pesanteur obscures des landes de Sidimote se propageait jusque là désormais.
Que dire sinon que à l'idée de ce à quoi je viens d'assister ma gorge se noue et mes pensées se tournent vers les proches de cet étrange petit Disciple de Xelor.
Je prie chaque instant pour que ce que l'ont raconte de Xelor soit vrai et qu'il accorde la paix à cette âme qui lui a sacrifié sa vie.
"
A suivre