Ketum est un jeune Eniripsa orphelin. Autant vous dire que son histoire est assez banale au vue de ce qui peut se passer sur ses terres meurtries, aussi éloignées soient elles ; car il est disciple d'Eniripsa comme il y en a tant d'autres... tantot méprisé, tantot abusé. C'est aujourd'hui un petit être qui a su trouver sa place et qui n'a pas fini de surprendre. Mais je l'entend qui approche ; laissons le se présenter à vous par lui-même.
*une petite forme rouge et blanche munie de ses deux ailes avance lentement vers l'auditoire*
"_ Bonjour... bonjour à tous. N'cha ! Je me prénomme Ketum, Ketum de Sufokia. Je ne crois pas y être né, mais c'est là que j'ai grandi. Pour tout vous dire, j'ai été trouvé dans une taverne de Sufokia, "le pet du mulou". Et c'est pour moi la plus belle ville du monde, même si elle ne ressemble plus vraiment à mes souvenirs...
J'ai été trouvé par un des fouilleurs en quête des richesses enfouies de la cité. Enfin... trouvé... il s'est assis sur moi. D'après ce que l'on m'a raconté, toute l'assemblée de la taverne m'a cru mort. Je n'étais pas plus gros qu'un tofu, et le postérieur de l'individu était très large. Tout le monde s'est approché de moi, ne sachant pas exactement comment réagir. Pour certains, la mort d'un Eni est un mauvais présage (ça l'est moins pour d'autres). Cela dura quelques minutes, puis soudain, une lueur douce et diffuse s'échappa de moi. Des mots tout aussi agréables, bien qu'incompréhensibles, se firent entendre dans la pièce. On me rapporta que mon corps se souleva au-dessus des gens pour se reposer délicatement sur le zinc. J'étais revenu à la vie !
Les mots d'Eniripsa m'avaient sauvé, alors que je n'étais encore capable que de gazouillis...
Emil Aihimaj, le patron de l'enseigne, un homme simple et bon, décida de m'adopter après avoir rapidemment compris que j'avais été abandonné, ou oublié.
C'est là que je grandi. Au milieu d'une foule chaques soirs différente, entre pêcheurs, aventuriers et commerçants, écoutant subjugué des récits qui me faisaient rêver et voyager, chaque fois un peu plus loin... La journée j'offrais aux gens de la ville et à ceux de passage mes dons de soigneur. Mais les temps changèrent vite. Emil Aihimaj mourrut d'une sirose carabinée, et son affaire fut reprise. Je ne fus plus le bienvenu, à moins de consommer...
Ce que je fis au début. Comprenez, je ne connaissais pas grand chose d'autre que ce bar, j'y avais mes habitudes, mes amis...
Les années passèrent encore, j'avais pris l'habitude de me rendre au temple d'Eniripsa. Et c'est chemin faisant, alors que je rentrais, que j'entendis des bruits de combats non loin. M'approchant, je vis un sacrieur aux prises avec des scarafeuilles. Je les connaissaient suffisamment bien pour savoir qu'ils peuvent être dangereux... et le jeune sacrieur semblait perdre pied. Je n'écouta alors que mon courage et me jeta dans la bataille. Je ne connaissais pas encore l'art du combat, mais ma Déesse porta mes mots jusqu'à ce guerrier. Il terrassa ainsi facilement ses ennemis.
_ Merci mon ami. Tu es un Eni bien valeureux et sans toi j'étais perdu, me lança-t-il avec une classe incroyable. Il était magnifique. Je me prénomme Shamssa, et je te dois la vie.
J'étais extrêmement étonné. En effet, à Sufokia, mes mots m'apportaient quotidiennement mon lot de tapes dans le dos et parfois quelques kamas. Mais rarement un remerciement, en tout cas jamais aussi franc.
Il repris : Prend ce bâton avec toi. Il sera le symbole éternel de notre amitié. Je me rendais à Sufokia pour trouver quelques compagnons, j'ai pour devoir de rendre à ses terres calme et sécurité. Accepeterais-tu de te joindre à moi ?
N'cha ! Pensez bien que j'ai accepté, l'Aventure s'offrait enfin à moi. J'appris bien plus tard que Shamssa est le Prince d'une contrée très éloignée du nom de Gon. Contrée où il est aujourd'hui reparti. Nos aventures me permirent de croiser d'autres personnes sensationnelles. Mais je crois que ma rencontre avec Shamssa était faite pour que je trouve un sens à ma vie. Car c'est grâce à cela que j'ai pu me battre aux côtés de ceux qui sont aujourd'hui mes amis et mon unique famille : les Suiveurs d'Edna Bo.
Ceci je l'ai découvert lorsque je suis revenu de Gon sans Shamssa, après plusieurs moi d'une campagne rondement menée sur les avant postes de ses terres. Un vieux frère d'arme, TimeLine dit le généreux, était à la tête de ce joyeux groupe. Ils m'ont accueilli très largement. , croyant en moi, et m'aidant à parfaire mon don pour devenir utile lors des combats que nous livrons.
Chers Suiveurs, je suis honoré d'être maintenant à vos côtés. Mes mots ainsi que mon bâton seront toujours présents pour vous aider à emprunter les pas de cette bonne vieille Tante Edna. Qu'Eniripsa vous protège."